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Hypotonie : quand les muscles peinent à suivre

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Hypotonie : quand les muscles peinent à suivre

Hypotonie : quand les muscles peinent à suivre

L’hypotonie, c’est ce manque de tonus musculaire qui, dès la naissance ou plus tard dans la vie, peut compliquer sérieusement le quotidien. Derrière ce mot un peu froid se cache une réalité bien concrète : un corps qui ne répond pas comme il le devrait, une faiblesse diffuse qui perturbe les gestes, l’équilibre, la parole, voire la respiration. Autant dire que cette condition n’est pas à prendre à la légère.

Elle peut s’exprimer dès les premiers jours de vie, chez un nourrisson « tout mou », ou se révéler plus tard, à l’âge où l’enfant devrait tenir sa tête, se retourner, marcher. Et quand le tonus ne vient pas, ou faiblit brutalement chez l’adulte, le diagnostic d’hypotonie s’impose souvent comme un signal d’alerte. Une anomalie du système nerveux, un problème musculaire ou une maladie du tissu conjonctif peuvent en être la cause.

Les signes ? Une faiblesse musculaire persistante, des gestes hésitants, des troubles de la posture, voire des difficultés à s’exprimer ou à avaler. Dans certains cas, les mouvements deviennent franchement anormaux, comme désarticulés.

Hypotonie : un symptôme, plusieurs visages

Tout le corps peut être concerné : les membres bien sûr, mais aussi le tronc (on parle alors d’hypotonie axiale), les muscles du visage ou même ceux des organes internes. Certains bébés ont du mal à garder leur bouche fermée, la langue pendante ; d’autres présentent une faiblesse au niveau des muscles intestinaux, ce qui ralentit la digestion. Il existe même une hypotonie oculaire (faible pression dans l’œil) ou pyélique (au niveau des reins), souvent liées à des infections ou des traumatismes.

Ce qui cause une perte de tonus

Derrière l’hypotonie, il y a souvent un problème de communication entre le cerveau, la moelle épinière, les nerfs et les muscles. Si l’un de ces maillons lâche, tout l’équilibre s’effondre. Certaines pathologies comme la paralysie cérébrale, les myopathies, ou encore les syndromes génétiques comme ceux de Marfan ou Prader-Willi sont des causes fréquentes chez l’enfant. Parfois, l’hypotonie est transitoire, notamment chez les nourrissons exposés in utero à certains médicaments ou à l’alcool. Pour mieux comprendre ces symptômes ou explorer d’autres sujets liés à la santé, vous pouvez consulter le blog excellente-sante.fr, qui propose des contenus clairs et accessibles.

Chez l’adulte aussi

Chez les adultes, une hypotonie soudaine peut être le signe d’un AVC ou d’un traumatisme. Si elle s’installe plus progressivement, on pense à des maladies comme la sclérose en plaques, le syndrome de Guillain-Barré, ou encore une neuropathie périphérique. Certains traitements médicamenteux — neuroleptiques, anesthésiques, curare — peuvent aussi être en cause.

Des signaux à ne pas négliger

Dès qu’un déficit moteur s’aggrave rapidement, il faut consulter sans tarder. Surtout si les muscles respiratoires sont touchés. D’autres signes d’urgence : une perte soudaine de la marche, une difficulté à mâcher ou à parler, ou encore une impossibilité à relever la tête. Mieux vaut ne pas attendre.

Le diagnostic : une vraie enquête

Pour poser un diagnostic, il faut d’abord observer, tester les réflexes, évaluer le tonus en mouvement et au repos. Ensuite viennent les examens : électromyogramme, imagerie, prises de sang, voire ponction lombaire. Chez le nourrisson, c’est souvent une histoire de puzzle médical à assembler — antécédents familiaux, analyses génétiques, exploration métabolique.

Prise en charge : penser global

Pas de solution miracle, mais une prise en charge globale et personnalisée. Tout commence par traiter la cause (quand elle est connue). Ensuite, l’objectif est de préserver autant que possible l’autonomie.

Kinésithérapie et ergothérapie

La kinésithérapie est au cœur du dispositif, dès la petite enfance. Elle stimule le développement moteur, aide à apprendre à s’asseoir, marcher, se retourner… L’ergothérapie, elle, facilite les gestes du quotidien — attraper un objet, se laver, s’habiller.

Orthophonie et alimentation adaptée

Si la parole ou la déglutition sont affectées, l’orthophonie prend le relais. Un diététicien peut aussi recommander une alimentation spécifique, riche en protéines et en énergie